Objectifs :
Se référer à des modèles d’imitation que l’Église donne au fil des siècles.
Réfléchir sur un « idéal » de vie chrétienne à mener, à vivre.
Se sentir concerné(e) par l’appel à la sainteté.
Préparer la fête de la Toussaint.
Il s’agit de se projeter dans un idéal à construire et de reconnaître ses
talents, dons de Dieu
Depuis ses origines, l’Église catholique donne en exemple aux chrétiens les martyrs et les saints, laïcs, clercs ou religieux. Leur nom est associé à la date de leur mort, et progressivement, le calendrier s’est rempli de ces hauts personnages pour la vénération des fidèles, complétant les dates phares de la vie de Jésus-Christ lui-même. Le Moyen Âge, marqué par une grande dévotion pour les saints, les donnait en modèles pour la vie personnelle, plaçant sous leur protection les personnes, les biens, les métiers, les villes… Au long des siècles, l’Église a continué d’en introduire de nouveaux dans le calendrier annuel et à les donner pour modèles de courage, de foi, d’espérance, de charité, de bonté, de service… Le pape Jean-Paul II a canonisé (proclamé saints) le fondateur des équipes saint Vincent de Paul, Frédéric Ozanam, le prêtre polonais mort en déportation à la place d’un père de famille, le père Maximilien Kolbe, et bien d’autres. Le pape Benoît XVI a canonisé un couple, Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de Lisieux. La liste des saints dépasse le nombre des jours d’une année, c’est pourquoi, bien souvent, plusieurs saintes et saints sont à l’honneur le même jour (LA p. 11).
Ouvrir la double page 18-19 et lire les questions des 2 premières séances. Y a-t-il déjà des réponses ?
1. Lire le texte et les bulles de Kim et Noé (LJ p. 20) ; réagir sur les photos de cette page, qui reconnaît-on ?
Lancer la Séquence avec le DVD. Lire le Texte 1 : « Qui sont mes modèles ? » (LJ p. 20). DVD : Modeler son modèle : Échanger autour des questions suivantes :
Qui sont nos modèles ? Nos parents ? Nos grands-parents ? Nos frères et sœurs ? Nos amis ? Un copain, une copine ? Un(e) voisin(e) ? Des personnalités ? Des stars ? Des héros ?… *
Notice C. Les modèles : « Ce qui sert d’exemple, ce qui doit être imité. Ce sur quoi on règle sa conduite ; exemple que l’on suit ou que l’on doit suivre » (Dictionnaire Hachette). L’être humain se construit principalement sur ces deux grands schèmes : l’expérimentation et l’imitation. Dans le premier il s’interroge, dans le second, il approuve. Le langage, les pratiques usuelles, sont acquis par l’imitation des modèles, le modèle parental le plus souvent. Tout petit l’enfant fait « comme maman » ou « comme papa », puis, au fur et à mesure de son développement, les modèles se diversifient : frère ou sœurs aînés, maîtresse, héros de films, grand sportif, chef de bandes… Si autrefois la source des modèles se limitait à la sphère familiale et sociale, aujourd’hui, elle s’est considérablement étendue avec l’apparition des médias. Nous avons tous besoin de modèles pour apprendre, pour progresser. Nous profitons, par ces modèles, de l’expérience de tous ceux qui ont vécu avant nous ou qui, souvent plus âgés, nous accompagnent. Si donc les modèles ont une place essentielle dans la construction de soi, il devient essentiel de savoir discerner les « bons » des « mauvais », ceux qui aident à grandir de ceux qui aliènent, ceux qui libèrent de ceux qui enferment. En cela le rôle de l’éducateur est essentiel et sans doute déterminant (LA p. 15).
Répondre personnellement à la question : quelles sont les personnes qui sont des modèles pour toi ?
1. Fermer livre et cahier. Écrire en gros sur un tableau « La personne idéale » et dessiner une silhouette humaine.
Définir le mot « idéal » à partir de LA (p. 15) : « Comme adjectif : qui possède des qualités, des caractéristiques à un haut degré de perfection, avec parfois une connotation d’irréel, d’inatteignable. Comme nom : type, modèle de perfection absolue, dans un ordre moral, artistique ; système de valeurs morales et intellectuelles » (d’après le Larousse). Demander aux jeunes de venir en silence écrire, autour de la silhouette, toutes les caractéristiques qui, selon eux, définissent une personne idéale, dans ses différents aspects (intelligence, sentiments, relations, actions, aptitudes…).
2. Ouvrir le Livre Jeune (p. 21). Placer les autocollants des qualités, capacités et aptitudes d’un être en fonction des mots écrits dans chaque cadre. (qualités de cœur, aptitudes physiques, capacités de relation avec les autres, qualités d’intelligence). Rayer l’intrus dans chaque groupe de mots et entourer les mots qui décrivent pour soi « l’être idéal » : musicien, rêver, réfléchir, garder un secret. Il est possible d’écrire d’autres mots. Et chez moi, quels sont mes talents ?
1. Lire le Texte 1 (LJ p. 22).
2. Noter dans chaque cadre ses propres talents.
3. Passer le DVD : « Un idéal, des idéaux »
Laisser réagir à la vidéo. Mettre en valeur que chacun a des modèles et des
idéaux différents.
LJ p. 23 :
Noter les 4 grandes qualités de la personne idéale selon les parents.
Demander aux parents quels talents ils reconnaissent dans leur enfant, à ajouter
sur la p. 22.
Écouter le chant : « Qui est mon héros ? » et souligner p. 19 deux phrases
importantes pour le jeune.
Cf. Daniel Balavoine : « Je ne suis pas un héros ! ».
Échanger sur les 4 grandes qualités de la personne idéale exprimées par les
parents.
DVD pour lancer la séance.
1. Lire l’encadré 1 dans le LJ p. 24.
Notice du LA (p. 17) : « Un ouvrage de piété populaire, depuis le 16ème siècle,
a connu un énorme succès auprès de générations de catholiques. Son titre : «
Imitation de Jésus-Christ », indique la fonction modélisante du Christ pour
nombre de chrétiens, les laïcs en particulier, cherchant à vivre au quotidien
les préceptes du Christ. Nombre de saints des siècles récents en furent
imprégnés. Depuis les origines, le Christ s’impose comme figure idéale. Lui-même
dans les récits évangéliques, fait cette invitation : « Venez à moi, vous tous
qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. Prenez
sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de
cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Oui, mon joug est facile à porter
et mon fardeau léger » (Mt 11,28-30). Le Fils révèle le Père ; pour les
chrétiens, Jésus est le seul à pouvoir introduire les hommes dans cette relation
filiale authentique qu’il vit avec Dieu. Il est la « porte » qui permet la
relation et la communion avec le Père. Mais le Christ n’est pas un super-homme à
imiter, il est à la fois homme accompli en toutes ses dimensions, corporelle,
spirituelle, relationnelle, ce qui le donne comme modèle de l’humanité et il est
aussi Dieu, par sa nature divine, sa perfection, son éternité. Mais il ne faut
pas diviser le Christ, d’un côté homme et de l’autre Dieu. Il est à la fois
l’homme imitable et le Dieu tout Autre ! Accepter de le suivre, d’être son
disciple, entraîne le chrétien dans son sillage, dans une humanité promise à la
résurrection, une humanité fragile mais destinée à la gloire divine : « Dieu est
riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que
nous étions morts à cause de nos fautes, il nous a donné la vie avec le Christ…
Avec lui il nous a ressuscités et fait asseoir dans les cieux, en Jésus-Christ…
C’est par la grâce, en effet, que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi ;
vous n’y êtes pour rien, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des œuvres,
afin que nul n’en tire orgueil. Car c’est lui qui nous a faits ; nous avons été
créés en Jésus-Christ pour les œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin
que nous nous y engagions ». Dès lors, les chrétiens ne cherchent pas tant à
imiter leur modèle Jésus-Christ qu’à se laisser enseigner, conduire, « créer »
par lui. Jésus n’est pas qu’un modèle, il « modèle » le disciple pour en faire
une créature nouvelle, un homme nouveau.
« Cherchez à imiter Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés. Vivez dans l’amour, comme le Christ nous a aimés et s’est livré pour nous en offrant à Dieu le sacrifice qui pouvait lui plaire. Comme il convient à des membres du peuple saint, la débauche, l’impureté sous toutes ses formes et l’appétit de jouissance sont des choses qu’on ne doit même plus évoquer chez vous ; pas davantage de mots grossiers, stupides ou scabreux – tout cela est déplacé – mais plutôt des actions de grâce » (Ep 5,1-2). Et aussi : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande » Jn 15,12-13).
2. Lire les extraits d’Évangile (LJ p. 24).
Imiter Jésus, c’est aimer comme Lui aime, peut-être jusqu’à donner sa vie, comme
en témoigne la vie des martyrs. Imiter Jésus, c’est refaire son geste lors de la
dernière Cène qui institua l’Eucharistie. Imiter Jésus, c’est vivre pauvrement.
Imiter Jésus, c’est accomplir envers les autres ce que lui-même a pratiqué
envers les hommes lors de sa venue sur la terre.
Passer le DVD
Lire la bande dessinée sur saint Martin (316-397) (LJ p. 25).
Né en Pannonie (Hongrie actuelle), Martin est enrôlé très jeune dans l’armée romaine et sert en Italie puis en Gaule, où il vécut cet épisode fameux de sa charité, un jour d’hiver 33, où il rencontre un mendiant grelottant de froid. Il coupe alors son manteau pour en donner une moitié à cet indigent (l’autre moitié étant la propriété de l’armé romaine). La nuit suivante, le Christ, revêtu du demi-manteau donné au pauvre, apparaît en songe à Martin et le remercie pour son geste de charité. Martin quitte l’armée romaine et se convertit au christianisme. Il fonde plus tard le monastère de Ligugé en Poitou et acquiert une grande renommée. En 370, il est élu évêque de Tours. Jusqu’à sa mort, il vit en missionnaire des campagnes, étant qualifié d’« apôtre des Gaules ». Sa légende se répandit dans toute la Chrétienté. À noter qu’en France, plus de 500 communes et près de 4000 paroisses portent son nom !
Réagir aux bulles de la BD.
Répondre à la question du cadre 4 “En quoi saint Martin imite-t-il l’attitude de
Jésus ?”
Pistes : porter son attention à l’autre, et notamment à l’autre en difficulté,
le voir, s’approcher de lui ; descendre de sa monture pour venir en aide à celui
qui est en difficulté, en souffrance, par exemple en partageant ce qui lui
appartient pour soulager, améliorer la vie de l’autre ; accepter de se dessaisir
d’un bien pour l’offrir gracieusement ; prendre soin de l’autre…
Notice dans LA (p. 17) : « Dans la pensée catholique un saint n’est pas d’abord un héros, un modèle de vertu, une sorte de personnage sacré. Comme les catholiques le chantent lors de l’eucharistie, Dieu seul est saint ! Et si des hommes et des femmes sont déclarés saints, c’est parce qu’ils apparaissent comme des miroirs de la sainteté de Dieu. À vrai dire, pour les chrétiens, tous les hommes, grâce au Christ, sont appelés à « refléter la gloire du Seigneur, à être transfigurés en cette même image » (2Co 3,18 ; 1P 1,16). Aucun humain ne peut donc être un modèle de vertu par sa propre force (personne n’est impeccable, c’est-à-dire sans péché). Mais certains se sont ouverts davantage à Dieu et reflètent plus clairement que d’autres son amour. Ce sont eux qu’on appelle les saints. Le livre de l’Apocalypse réserve cette appellation aux martyrs, c’est-à-dire ceux dont la vie ressemble le plus au Christ. Mais relativement vite, les chrétiens comprirent que l’on peut donner sa vie autrement que dans le martyre. La voie s’ouvrit à d’autres formes de sainteté » (Michel Dubost, Théo, p. 9).
• Lire encadré 1 (LJ p. 26).
Si l’on croit que l’homme est voulu et créé à l’image et selon la ressemblance
de Dieu, alors si nous professons que Dieu est saint, l’homme peut participer
lui aussi à cette sainteté divine qu’il reçoit de Dieu et dans laquelle Dieu
l’invite à prendre sa place, en toute liberté et au moyen de la foi en lui. Car
ce que Dieu veut, c’est la « sanctification » des hommes, et de tous les hommes,
par l’action de l’Esprit Saint que nous recevons et portons en nous depuis que
nous sommes baptisés au nom de Dieu Père, Fils et Esprit. La sainteté est donc
proposition que Dieu veut faire à tout homme, pour l’associer à sa vie et le
faire vivre plus en communion avec lui.
• Passer le DVD “Les saints.”
• Lire les 8 histoires de saints (LJ p. 26).
Placer les autocollants du nom des saints représentés (LJ p. 27).
Désormais, chaque mois nous ferons connaissance avec un saint.
• Lire l’encadré sur la Toussaint. Rappeler que cette fête est célébrée le 1er
novembre.
Reconnaître un saint dans l’art (LJ pp. 28-29) : 3 éléments : auréole,
attributs, mise en scène.
Rechercher des éléments bibliographiques sur les saints de la page 29.
Proposer de dire quel est le saint, la sainte de sa paroisse : qu’est-ce que je
connais de lui ?
Est-ce que je connais le saint, la sainte, dont je porte le prénom ?
Comme son nom l'indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er
novembre, l'Eglise honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont
été de vivants et lumineux témoins du Christ.
Si un certain nombre d'entre eux ont été officiellement reconnus, à l'issue
d'une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles,
l'Eglise sait bien que beaucoup d'autres ont également vécu dans la fidélité à
l'Evangile et au service de tous. C'est bien pourquoi, en ce jour de la
Toussaint, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus.
Cette fête est donc aussi l'occasion de rappeler que tous les hommes sont
appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou
inattendus, mais tous accessibles.
La sainteté n'est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et
celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ. Le pape
Jean-Paul II nous l'a fait comprendre en béatifiant et canonisant un grand
nombre de personnes, parmi lesquelles des figures aussi différentes que le Père
Maximilien Kolbe, Edith Stein, Padre Pio ou Mère Térésa...
La vie de ces saints constitue une véritable catéchèse, vivante et proche de
nous. Elle nous montre l'actualité de la Bonne nouvelle et la présence agissante
de l'Esprit Saint parmi les hommes. Témoins de l'amour de Dieu, ces hommes et
ces femmes nous sont proches aussi par leur cheminement - ils ne sont pas
devenus saints du jour au lendemain -, par leurs doutes, leurs
questionnements... en un mot : leur humanité.
La Toussaint a été longtemps célébrée à proximité des fêtes de Pâques et de la
Pentecôte. Ce lien avec ces deux grandes fêtes donne le sens originel de la fête
de la Toussaint : goûter déjà à la joie de ceux qui ont mis le Christ au centre
de leur vie et vivre dans l'espérance de la Résurrection.
Le texte des Béatitudes, qui est l'Evangile lu au cours de la messe de la Toussaint, nous dit à sa manière, que la sainteté est accueil de la Parole de Dieu, fidélité et confiance en Lui, bonté, justice, amour, pardon et paix.
L’Évangile de la Toussaint
« Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il
s'assit, et ses disciples s'approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à
les instruire. Il disait : "Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise ! Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice: ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde ! Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu ! Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux !" » (Matthieu 5, 1-12a) |
Lire l’évangile de la Toussaint et chacun redit à tour de rôle la phrase des Béatitudes qu’il préfère.
faire le Quizz « culture chrétienne » et retrouver le mot mystère LJ p.27 en bas à droite (Le mot mystère est COLOMBE).