Nous lisons le livre p 93.
Philippe se leva et partit. Or voici que passe un Éthiopien, un eunuque de Candace, la reine des Éthiopiens, un homme très haut placé qui administrait toute sa fortune. Il était venu adorer à Jérusalem, et maintenant il retournait ; il était assis dans son char et lisait le prophète Isaïe. C’est alors que l’Esprit dit à Philippe : “Approche-toi de ce char et reste juste à côté.” Philippe prend donc le pas de course et il entend l’autre qui lit à voix haute le prophète Isaïe. Alors il demande : “Comprends-tu ce que tu lis ?” Et lui répond : “Comment vais-je comprendre sans personne pour me guider ?” Puis il invite Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui. Le passage de l’Écriture qu’il était en train de lire était celui-ci : "On l’a conduit comme une brebis à celui qui l’égorge, comme un agneau muet devant celui qui le tond, il n’a pas ouvert la bouche. Dans son humiliation on l’a privé de ses droits ; qui parlera de sa postérité ? car sa vie a été retranchée de la terre." L’eunuque demande alors à Philippe : “Je voudrais que tu me dises de qui le prophète dit cela : de lui-même ou de quelqu’un d’autre ?” Et Philippe commence à parler ; il lui annonce Jésus en partant de cette Écriture. Continuant leur chemin, ils arrivent à un point d’eau et l’eunuque demande : “Il y a de l’eau, qu’est ce qui m’empêcherait d’être baptisé ?” Il ordonne d’arrêter le char ; tous les deux, avec Philippe, ils descendent à l’eau et Philippe le baptise. Après cela ils remontent de la source et c’est alors que l’Esprit du Seigneur enlève Philippe : l’eunuque ne le voit plus, mais c’est avec une grande joie qu’il reprend sa route. Quant à Philippe, il se retrouve à Ashdod et il part évangéliser l’un après l’autre tous les villages jusqu’à ce qu’il atteigne Césarée. * |
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Nous essayons de mieux comprendre le texte :
L'Éthiopien est un "craignant Dieu", c'est à dire un païen (= non juif) qui croit en Dieu mais qui ne suit pas la loi juive. On désignait ainsi les personnes d’autres races qui avaient été attirées par la religion des Juifs et la foi en un seul Dieu. Sans observer toutes les coutumes juives, ils lisaient la Bible et aimaient prendre part aux cérémonies juives.
Remarquer comment l’Esprit conduit Philippe vers un homme qui n’est ni Juif, ni Samaritain, le premier homme d’une autre race à recevoir l’évangile.
Philippe , l’un des Sept (Philippe est diacre) est à distinguer de Philippe, l’un des Douze apôtres.
Philippe est ici plus mené qu’il ne mène. Celui qui fait le programme, qui le fait démarrer, qui le fait aboutir et y met fin, c’est le Seigneur, d’abord sous la figure divine de « l’Ange du Seigneur », ensuite sous celle de l’Esprit. Enfin, dès que le baptême a eu lieu, l’Esprit du Seigneur enlève Philippe, le transporte ailleurs et le baptisé poursuit son chemin. C'est l'Esprit qui dirige.
Tout commence avec un texte d’Isaïe 53.7. Ce poème parle d’un “serviteur souffrant” injustement condamné, qui par ses souffrances répare les péchés de toute l’humanité. Les apôtres et l’Église primitive voyaient dans ce texte un des passages qui annonçaient le mieux le Christ. Souviens-toi, nous l'avons étudié.
Pour l’Éthiopien recevoir le baptême, c’est devenir disciple de Jésus ressuscité par l’intermédiaire de Philippe. Pour nous, c’est par nos parents, nos catéchistes, nos prêtres que nous rencontrons Jésus ; mais c'est l'Esprit qui nous appelle et nous guide.
La rencontre de Jésus dans la lecture de la Bible et la prière est source d'émerveillement, de joie et de reconnaissance. Mais ce sont les sacrements qui nous font vivre concrètement dans le Christ Ressuscité.
Un diaporama sur les sacrements
(.PPS 3,66Mo)
Le premier acteur dans les sacrements est donc Dieu lui-même. C’est Dieu qui vient, grâce aux sacrements, nous toucher et nous renouveler. C’est Dieu qui fait de nous ses enfants par le baptême et ses apôtres par la confirmation. C’est Dieu qui nous pardonne nos péchés dans la réconciliation et qui guérit nos esprits et nos corps dans l’onction des malades. C’est Dieu qui unit les coeurs dans le mariage. C’est Dieu qui donne des chefs à son Église dans le sacrement de l’ordre. C’est Dieu, enfin, qui rassemble son Peuple, l’éclaire de sa Parole et le fait vivre du Corps et du Sang de son Fils dans l’eucharistie.
Les sacrements sont irruption de Dieu au cœur de notre monde, des occasions où, au moyen du langage humain et de gestes symboliques, Dieu prend la parole pour se dire, se manifester, agir. Et lorsque Dieu intervient, quelque chose change.
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Aux sources de l’Eau Vive
Loué sois-tu, Dieu Créateur, Loué sois-tu, Dieu Créateur, Loué sois-tu, Dieu Créateur, Loué sois-tu, Dieu Créateur, Loué sois-tu, Dieu Créateur,
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* Pour aller plus loin
(fr. M Van Aerde )
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